
Aujourd’hui sort la nouvelle collection de carrés de soie Ourse Blanche, intitulée PORTEUSES DE MONDES. Voici son histoire et les coulisses de sa création racontées dans un format d’interview d’Ingrid, la créatrice.
Peux-tu nous présenter cette nouvelle collection ? Que veut-elle dire ?
Chaque collection que je crée porte un grand message. Je considère les collections comme des chapitres qui décrivent l’histoire d’Ourse Blanche, son chemin. Et a fortiori mon propre chemin en tant qu’artiste et individu.
Je crois que la collection « Porteuses de Mondes » est celle dont je suis la plus fière en 5 années d’existence du projet artistique Ourse Blanche : elle est la plus aboutie, aussi bien au niveau du discours que je fais passer qu’au niveau visuel. J’ai aussi porté une attention forte à la cohérence entre les trois tableaux qui la composent; des échos de formes et de couleurs se sont construits entre eux.
La collection Porteuses de Mondes parle du monde unique de chacun.e porte en soi. Un monde à honorer, respecter car il nous donne notre force et notre singularité. Ce ou ces mondes ont aussi besoin d’être nourris ! Prendre soin de notre monde (aussi surprenant, bizarre, beau, merveilleux soit-il), c’est accepter et sustenter cette immense force vivante qui nous anime.
Quelle a été ta démarche artistique ?
J’ai mis une année, depuis la réflexion à l’application de mes idées. J’ai d’abord commencé par peindre « Mouvance« . Il parle du fait que le ou les mondes que l’on porte sont ondoyants, composés de milliers de plis et de replis, de milliers de couleurs. Ce sont des mondes très complexes, organiques, qui se meuvent chaque jour.

J’ai ensuite peint « Vaste Univers« , qui reprend certaines couleurs de Mouvance et certaines formes, mais de manière très étirée. Je voulais dire à travers ce tableau que certes le monde qu’on porte est fait d’une multitude de petits éléments mouvant chacun à leur façon, mais qu’il a aussi une dimension immense, large, épurée et presque infinie !
Enfin, le tableau « Sauvages » parle d’émotions, ou plutôt du mode de vie vécu dans ces mondes. Dans ce monde que l’on porte, pas de place aux peurs, aux faux-semblants, aux émotions liées à la peur de plaire aux autres. Il y a purement et simplement nous, débarrassé.e.s de masques. Dans ce monde, nous vivons à l’instinct, nous sommes uniquement guidé.e.s par nos désirs, sauvages. Je voulais dire à travers ce tableau que cette dimension de vie sauvage était aussi belle que la pureté des étoiles.
Tu as fait le shooting photo dans un lieu assez spécial à Angers : Pépina. Peux-tu nous expliquer ce choix ?
Comme pour chaque collection, j’étais à la recherche d’un endroit qui reflétait bien l’esprit de mon travail. Pépina est un lieu de travail où résident une soixantaine d’artistes et d’artisans, tous domaines créatifs confondus. Et c’est bien ici que tous ces artistes portent fièrement leurs mondes, les nourrissent, les développent grâce à leurs travaux créatifs ! Par ailleurs, l’endroit est assez insolite : coloré, très vivant…
J’ai réalisé le shooting avec la photographe Marie Prechac dont j’adore l’approche artistique et mes amies de danse d’improvisation Elodie, Marie et Charlène, avec qui je partage fièrement un immense monde d’expression corporelle depuis des années !
